L'étymologie de Douvrin se rattache à la racine celtique "DUBR" qui signifie "eau" et la terminaison "IN" : "habitation", de sorte que Douvrin signifie "habitations sur l'eau".
Des fouilles pratiquées par l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) au lieu-dit "La Timbale", laissent présager la préservation de sites antiques. Des tessons et des tuiles romaines des premier et deuxième siècles après notre ère ont été retrouvés près du giratoire de la RD 165e. Une preuve supplémentaire de la présence d'activités humaines sur cette partie du territoire communal. Des études plus poussées sont prévues en laboratoire.
Les origines de Douvrin remontent aux premiers siècles de l'ère chrétienne.
La voie romaine d'Arras à Estaires donne un autre indice de l'antiquité de la commune. L'extrémité d'une villa gallo-romaine, qui daterait au plus tard du début du deuxième siècle après Jésus-Christ, a été mis à jour, des éléments de mobilier céramique ont été retrouvés. Cette découverte n'est pas une surprise, puisqu'on sait que ce secteur est longtemps resté une zone alluviale, qui comportait de nombreux fossés pour drainer les terres. Des poteaux et des restes de palissade ont été également retrouvés. Ce qui confirme une occupation humaine dans un secteur marécageux, qui d'après les relevés, se situerait, aujourd'hui enfoui, du côté du canal d'Aires.
D'autres fouilles de l'INRAP sur 7.700 m² de terrain prévu pour l'extension du Parc d'industries "Artois-Flandres" ont permis de découvrir des traces visibles de pieux datant de la période Gallo-romaine. Ce qui laisse supposer une activité de rouissage de végétaux. Ces pieux ont pu constituer l'armature de cuves dans lesquelles auraient été mis à tremper les végétaux.
Le rouissage est une technique qui consiste à faire macérer des tiges de végétaux dans une eau croupissante riche en bactéries. L'action permet de détruire la matière gommeuse qui soude les fibres. Elles sont manufacturées pour en faire des tissus ou du cordage.
Jadis, la nature fortement marécageuse de l'endroit obligea les habitants à se regrouper sur des promontoires.
Les premiers documents sur Douvrin ne remontent qu'à 1098.
Une étude orthographique a permis de retrouver les différentes façons d'écrire le nom de notre localité aux divers âges de son époque :
- Doverin : 1098
- Dovring : 1120
- Dovrin : 1149
- Dovrign : 1218
- Douvringum : 1229
- Douvring : 1290
- Douvrin : au XVème siècle et aux siècles suivants
- Douvrain : 1652
- Et depuis, la dénomination de Douvrin est restée
Il y eut à Douvrin plusieurs seigneuries relevant de l'Abbaye de Saint-Vaast d'Arras, dont celle de Douvrin-Montereau.
Une seule était appelée Seigneurie de Douvrin et le plus ancien détenteur connu est Anselme, témoin d'un acte passé par le Comte de Flandres, Thierry d'Alsace, en 1149. Ce fief passa ensuite aux mains des Fretin au XIIIème - milieu du XIVème siècle, puis des Canteleu (XIVe - XVIème siècles), des Bernemicourt et Saluces de Bernemicourt jusqu'au 1747, aux Vanderlaen et enfin Languedonc (ou Lendoncq) au XIXème.
Pendant toute la fin du Moyen-âge et la renaissance, Douvrin fut le théâtre de combats entre français et espagnols avant que l'Artois rejoigne définitivement la France en 1659 grâce au Traité des Pyrénées.
En 1789, le premier Maire de la commune fut Joseph Lirderman.
En 1863, une société minière est constituée dont la concession fut vendue en 1873 à la société des mines de Lens. Après sa réorganisation, un chemin de fer a été établi pour la relier au rivage du pont à Vendin et au chemin de fer de Béthune à Lille.
C'est donc peu dire que Douvrin fait partie intégrante du Bassin Minier. La commune fut détruite à 95% pendant la guerre 14-18. Après celle-ci, s'entrouvrit, l'époque de la reconstruction. L'église Saint-Denis, reconstruite dans les années 20, possède une chaire inscrite à l'inventaire des monuments historiques (1880) .
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la commune fut occupée par les forces ennemies et fut rattachée au commandement militaire allemand de Bruxelles.
A la fin des années 60, le gouvernement décide - dans le cadre de la reconversion industrielle - de créer une zone industrielle à cheval sur Douvrin et la commune voisine de Billy-Berclau. Un syndicat intercommunal naît et regroupe 20 communes. Une grande entreprise de fabrication de moteurs (pour Renault et Peugeot, principalement) s'installe : la Française de Mécanique qui occupe la moitié de la zone industrielle.
En 2003, la Commune de Douvrin signe une charte de jumelage avec La Gombé, ville de la République démocratique du Congo.
Le blason d'origine de la Commune de Douvrin a été adopté en mai 1960 par le Conseil municipal. Il est référencé dans l'annuaire international héraldique.
Blason | Description |
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D'or au chef de gueules chargé d'un lion léopardé d'argent Chef : pièce délimitée par un trait horizontal et qui occupe la partie supérieure de l'écu. Gueules : émail de couleur rouge. Léopardé : qualifie le lion lorsqu'il est figuré passant et qu'il est pourvu de la queue du léopard |
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Modification décidée en 1966 avec l'ajout de la médaille de la Guerre 14/18 et de lauriers. |
⇒ Les Maires de Douvrin depuis 1919 :
Mandat | Maire élu | |
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1919-1931 | M. Jean Fievet | |
1931-1935 | M. Julien Courcel | |
1935-1939 | M. Charles Briquet | |
1939-1945 | M. Henri Thobois | |
1945-1947 | M. François Lelong | |
1947-1958 |
M. Léopold Gleizes Né en 1887 - Décédé en 1958 Conseiller municipal de 1945 à 1947 Agent des contributions directes pendant 32 ans Titulaire de la Médaille militaire (03/03/1932) Titulaire de la Croix de Guerre (09/1915) Titulaire des Médailles d'Orient et de Serbie |
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1958-1981 |
M. Georges Gleizes Né en 1920 - Décédé en 2014 Président du Syndicat Intercommunal de la Zone Industrielle Régionale de Douvrin - Wingles - Billy-Berclau Candidat titulaire aux élections législatives de 1973 Agent aux Houillères du Nord-Pas-de-Calais Georges Gleizes entre à la Compagnie des Mines de Lens en 1944 comme commis aux écritures. Il est d’abord affecté aux approvisionnements puis en gravissant les échelons se retrouve employé aux écritures à la fosse 13 de Lens et ainsi qu’à la Direction générale, aux services sociaux. A partir de 1970, une promotion lui fait prendre le grade de rédacteur. Il intègre l’équipe du service des Relations publiques comme correspondant local pour le Groupe de Lens et propose articles et photographies pour le journal d’entreprise des HBNPC : Relais Après trente et un ans d’activité au sein des Houillères, Georges Gleizes prend sa retraite en mars 1975 Source : Centre historique Minier de Lewarde |
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1981-1982 |
M. Joseph Jacques Décédé en 1982 |
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1982-1983 |
M. Jean - Mary Valambois Adjoint au Maire de 1977 à 1982 et de 1983 à 1984 Conseiller municipal de 1995 à 2001 Député suppléant de 1981 à 1986 Président du SIVOM de Cambrin |
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1983-1989 | M. Abel Brulé | |
1989-1995 |
M. Jean-Mary Valambois Adjoint au Maire de 1977 à 1982 et de 1983 à 1984 Conseiller municipal de 1995 à 2001 Député suppléant de 1981 à 1986 Président du SIVOM de Cambrin |
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1995-2001 |
M. Joseph Pasquier Conseiller municipal de 1989 à 1995 Adjoint au Maire de 2001 à 2008 Directeur de l'Ecole élémentaire Marie Curie de Douvrin entre 1987 et 1994 |
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2001-2008 |
M. Vincent Pasquier Conseiller municipal de 1995 à 2001 Conseiller municipal de 2008 à 2014 |
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2008-2009 |
M. Serge Gorillot Adjoint au Maire de 1995 à 2001 et de 2001 à 2007 Conseiller municipal de 2007 à 2008 |
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2009-2010 | Mme Claudia Guilbert Conseillère municipal de 1995 à 2001 Adjointe au Maire de 2008 à 2009 |
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